Glossary about Marennes Oléron  oysters

A

A BESAT :

Expression traduisant un grand désordre et dans le cas présent la dévastation des parcs par les tempêtes. Mes viviers sont à besas !


ABOTTEAU :

Petite levée de terre séparant deux claires


A CHÂ'INE :

Vendre des huîtres à châ'ine:vendre des huîtres séparées les unes des autres et non pas en paquets


ACHENAU :

Synonyme de chenal. S'emploie particulièrement pour désigner un chenal tortueux et de faible importance. Voir Chenal.


AFFINAGE :

Troisième stade des travaux ostréicoles, ayant pour but d'améliorer la présentation, le goût et la couleur des huîtres. Les innombrables claires de la région de Marennes permettent de réaliser un affinage parfait.


AFFINEUR :

Celui qui affine les huîtres


AGRENER :

Écoper


AIL :

Huîtres grasses comme de l'ail : huîtres très maigres


AIR DE FLOT :

Léger vent se faisant sentir dans les parcs, au début de la marée montante


AMBULANCE :

Ancien nom du casier


ANCRE :

Les Charentais parlent de l'ancre de leur bateau au masculin : un ancre, un anque


ANGUILLE :

Cheminement accidentel et tortueux de l'eau à travers la bordure d'une claire


ANNEE :

Faire des huîtres à l'année : l'expression recouvre plusieurs réalités. Il peut s'agir d'huîtres commercialisées durant la deuxième campagne qui suit l'année de captage (fin 2011, début 2012 pour les huîtres captées en 2010) ou d'huîtres n'ayant subi qu'une année d'élevage dans les parcs après le détroquage. Dans tous les cas la formule est trompeuse puisque les coquillages ont au minimum 18 mois


A PLAT :

Expression signifiant « à même le sol ». Captage à plat, élevage à plat (par opposition à captage et élevage surélevés)


ARRIMER :

Arrimer les manes : les déposer en rangs (rime) sur une ou plusieurs épaisseurs dans une embarcation


ASPERGE :

Huître très allongée


ASSECHER :

Être laissé à découvert par la mer qui se retire. Le parc devrait assécher bientôt.


ASSOLER :

Se dit des huîtres que leur léger enfoncement dans le sol du parc, quelques jours après l'éparage, garantit contre l'action des courants. Les huîtres ont assolé, se sont assolées.


B

BABEU :

Monticule de vase dure entre les pierres collectrices (PDB)


BAC :

Embarcation annexe constituée par un vaste plateau flottant. Syn. : chaland, ponton. Rem. : Munis d'une cabine et d'un moteur fixe, certains bacs servent d'embarcation principale


BAISSANCE :

Retrait de la mer, durée pendant laquelle un parc est à découvert. Il a fait une belle baissance : la mer s'est retirée loin et pendant longtemps./ Aller à la baissance : profiter de ce que la mer est basse pour aller pêcher sur les rochers


BALISE :

Poteau en bois peint planté par l'administration en des points caractéristiques : balise de charret, balise de Jéac./ Branche longue et souple utilisée pour délimiter les parcs


BALISOT :

Petite balise délimitant les parties de parcs ou de claires déjà garnies ou à garnir


BANANE :

Huître qui fait banane : qui pousse en longueur


BANC :

Partie des hauts-fonds couverte et découverte par la mer à des intervalles plus ou moins grands selon l'intensité des marées./ Banc naturel : population d'huîtres fixées au fond et se développant sans intervention de l'homme./ Banc : étalage provisoire dont font usage certaines professions saisonnières, tels les écaillers


BARRE :

Type de collecteur constitué de barres de fer rond


BAS :

Bas, basse : se dit d'un parc n'asséchant que par marée de fort coefficient (au-dessus de 70) ou d'une claire susceptible d'être alimentée même par les marées de faible coefficient (au-dessous de 80)./ Les bas : les terrains bas


BAS. :

Les vents viennent du bas : du sud du bassin


BAS-D'EAU :

Contraction de l'expression « le bas de l'eau », la marée basse. Syn. : bas-d'éve


BASSIN :

L'expression Bassin de Marennes-Oléron, assez mal adaptée à la configuration du plan d'eau, largement ouvert au nord et au sud, fait essentiellement référence à l'entité économique que forment les différents sites de production./ Le mot bassin est quelquefois employé notamment dans les publications scientifiques, pour désigner le coureau d'Oléron, par opposition à l'embouchure de la Charente et de la Seudre


BAT :

Bateau, embarcation principale à moteur fixe, tractant un nombre variable d'embarcations annexes


BAURNE :

Maculé de vase


BEC :

Bec de l'huître:partie de la coquille opposée à la charnière


BEQUILLE :

Pièce de bois que l'on dispose à la verticale le long du flanc d'un bateau en eau pour éviter qu'il ne se couche à marée descendante


BERCEAU :

Bâti soutenant les collecteurs immergés. Rem : Le mot est quelquefois réservé aux installations en bois


BIQUE :

Crevette et plus spécialement la crevette rose. Ce terme désigne également un autre crustacé connu sous le nom d'échille./ Sorte de chevalet sur lequel sont placés tuiles et pieux au moment du détroquage. Biquer les tuiles (IDO)


BLANC :

viviers à blanc : parc dont les huîtres ont de belles pousses


BLANCHE :

Se dit d'une claire d'où « Navicula ostrearia » pigmenté (diatomée responsable du verdissement) est absent, d'une huître dont les branchies ne sont pas colorées par la marennine.


BOGUET :

Boguet à douer : pelle en bois utilisée pour travailler la vase et entretenir les brochures de claires./ Boguet à essentiner : écope./ Boguet à laver : le même que le précédent ; il sert à projeter de l'eau sur des mannes d'huîtres, des collecteurs encrassés, etc./ Pron. : boguet'


BOIRE :

Être alimenté par le flot (claires). Faire boire une claire : y faire pénétrer de l'eau./ Déboire : la claire déboit. Elle se vide par la dérase de l'excédent d'eau apporté par une forte marée.


BON :

Le bon de l'huître : la partie comestible


BONDON :

Pièce de bois servant à obturer la buse d'alimentation ou de vidange d'une claire ou d'un réservoir


BORDAILLER :

Commencer à pousser. Les huîtres bordaillent sur le Sable de Ronce


BORDAQUES :

Dénomination familière des huîtres, en cas de mécontentement de l'ostréiculteur


BORDEAUX :

Rivière de Bordeaux : la Gironde


BOSSE :

Surface de terrain inutilisée et insubmersible entre des claires dispersées


BOT :

Bordure de claire. Voir abotteau


BOUC :

Crevette grise


BOUDEUSE :

Huître de petite taille, quoique très âgée, et n'ayant plus la faculté de s'accroître. Rem. : Les boudeuses sont de qualité identique à celle des huîtres de calibre supérieur.


BOUETE :

Façon de boire d'une claire. Cette claire a mauvaise bouète : elle est mal alimentée


BOULER :

Bouler une claire : décaper la vase superficielle en la poussant vers les bords


BOURRE :

Couche de végétaux secs (paille, foin, fougère, etc.) ou humides (varech), placée dans les colis d'huîtres pour amortir les chocs. Rem. : A l'époque de la plate, les expéditeurs veillaient à couper les croûtons (tiges dures) des fougères pour ne pas blesser la coquille des huîtres


BOURRICHE :

Ce terme, encore très répandu dans l'esprit des consommateurs, n'a plus cours localement pour désigner un panier ou un cageot d'huîtres


BOUT :

Cordage, amarre. Pron. : bout'


BOYARD :

Brancard servant à transporter les mannes d'huîtres


BOYARDER :

Boyarder les huîtres : transporter des mannes d'huîtres, en général par groupe de quatre, à l'aide d'un boyard. Rem. : Cette méthode n'est employée aujourd'hui que pour des claires dont les abords ne permettent pas l'usage d'une brouette


BRANCHE :

Claire longue et étroite, autrefois partie d'un marais salant


BRANCHES CASSEES :

Branches cassées, huîtres dérangées : cette expression, tombée un peu en désuétude, établit un lien entre les effets du vent dans la forêt et sur les parcs. Lorsque le vent a cassé de petites branches de pins on présume, souvent avec raison, que les huîtres ont été dérangées


BRASSER :

Brasser les casiers. Voir virer


BRIN :

Collecteur composé de cartelettes d'ardoise ou de coquilles d'huîtres enfilées. Syn. : brasse, broche, collier, cordée./ Le beau brin : les jolies huîtres. Retirer le beau brin


BRÛLOT :

Huître souffrant d'une croissance lente


BURGOT :

Nom familier du bigorneau-perceur. Var. : beurgau, borgaud


BUSE :

Conduit servant à alimenter la claire en eau ou à la vidanger


C

CABANE :

Bâtiment de dimensions variables servant d'abri pour les travaux ostréicoles effectués à terre. Une cabane peut être très grande et construite en dur./ Femme de cabane : ouvrière employée dans une cabane


CAILLEE :

Huître caillée : huître très riche en glycogène. Voir grasse


CAMPAGNE :

Laps de temps durant lequel les huîtres font l'objet de transaction. Pour le capteur de Port-des-Barques, la campagne correspond à la période de pêche sur les pierres et à la vente aux éleveurs. Pour l'expéditeur la campagne n'est autre que la période de consommation (mi-septembre, mi-avril)


CANARD :

Petite motte de vase sur le sol d'une claire lorsque l'on recreuse celle-ci


CANOT :

Embarcation principale à moteur, identique au batâ. Pron. : canot'


CAPTAGE :

Première phase des travaux ostréicoles qui consiste à recueillir les larves d'huîtres sur des supports artificiels


CAPTEUR :

Celui qui se livre au captage des larves d'huîtres. Voir expéditeur. Rem. : S'emploie peu, sinon pour classer les professionnels. A quelquefois pour synonyme naisseur


CARREAU :

Ancienne mesure de surface, équivalant à 1/3 d'are, toujours usitée pour la superficie des claires


CARRELER :

Se fendre en carreaux, à propos du sol d'une claire asséchée. Rem. : La grandeur des carreaux, la largeur et la profondeur des interstices évoluant avec le degré de déshydratation du terrain, ce verbe peut s'appliquer à des états du sol très variables correspondant à une dessication plus ou moins avancée. Il n'est donc pas rare de relever des opinions divergentes (une claire doit carreler, une claire ne doit pas carreler), mais qui ne s'opposent qu'en apparence. Pron. : car'ler


CARTELETTE :

Petite plaque d'ardoise fine entrant dans la composition de certains collecteurs


CASIER :

Caisse grillagée, plateau couvert en métal ou en matière plastique, utilisés pour l'élevage surélevé des huîtres


CASSE :

Légère dépression du sol d'un parc, dans laquelle subsiste de l'eau


CHACOTIS :

Le chacotis, les chacotis : petites non vendables


CHALAND :

Embarcation plate. Voir bac


CHÂLON :

Terre argileuse propice, à la création de claires. On en distingue plusieurs sortes suivant la coloration : châlon bleu, châlon rouge, etc./ Le châlon bleu passe pour donner une meilleure qualité aux coquillages


CHAMBORD :

Face intérieure de la bordure d'une claire


CHAMBORDER :

Retailler le chambord d'une claire. Var. : Echamborder


CHAMBREE :

Se dit d'une huître dont la coquille présente intérieurement une ou plusieurs poches fragiles renfermant un liquide d'odeur parfois nauséabonde


CHAMP :

Champ de claires : ensemble de claires attenantes ordonnées géométriquement et desservies par un même ruisson./ Mettre une claire au champ (rare) : l'assécher


CHAMPOT :

Sorte de clapotis. Pron. : champot'


CHANCRE :

Crabe commun. Var. : cancre, chanque


CHANCRIERE :

Galerie creusée par les crabes dans les petites bordures de claires


CHANTIER :

Bâti (en bois ou en métal) sur lequel sont déposés les collecteurs ou les casiers. Les chantiers métalliques sont formés de plusieurs tronçons ou tables faciles à déplacer./ Bordure d'une claire


CHAPELET :

Collecteur composé de vieilles coquilles d'huîtres enfilées


CHASSE :

Donner la chasse : ouvrir, au moment de la basse mer, l'écluse qui retient l'eau du marais pour que le courant ainsi créé nettoie le chenal ou le ruisson. Écluse de chasse


CHASSE :

La chasse des nuages : leur vitesse de déplacement


CHAUME :

Ancien abri rudimentaire, couvert de chaume, servant à ranger les outils et à faire de menus travaux, avant que soient construites les cabanes


CHENAL :

Passage entre les hauts-fonds. Le chenal de Coux./ Passage important par lequel s'effectuent les échanges d'eaux entre les marais et la mer. Le chenal de Recoulaine. En principe, son caractère naturel oppose le chenal au canal qui résulte de l'intervention de l'homme mais cette distinction n'est pas toujours respectée. Ne parle-t-on pas du chenal de La Tremblade alors qu'une partie de son cours est artificielle ? Dans sa seconde acceptation, chenal a pour synonymes achenau (masculin ou féminin) et chenau (féminin)


CHENAUX :

Huîtres de chenaux : autrefois huîtres sauvages récoltées dans le lit des chenaux et passant pour avoir un goût spécial, très prisé


CHIFFRAILLE :

La chiffraille, les chiffrailles : déchets divers. Syn. : chaffraille. Rem. : chaffraille signifie généralement petits cailloux


CHOLET :

Cholet' : type de limon connu ailleurs sous l’appellation limon feuille de chou


CLAIRE :

Bassin creusé dans les terrains argileux du littoral en vue de l'affinage des huîtres. Depuis plus de trois siècles ces bassins constituent l'originalité des techniques saintongeaises


CLAIROT :

Petite claire


CLAPOT :

Clapotis


CLOCHE :

Type de collecteur constitué de barres de fer rond cintrées, imbriquées les unes dans les autres, et dont l'ensemble a une forme de cloche


COFFRER :

S'arrondir. Après le grattage les huîtres coffrent


COI :

Buse. Rem. : Autrefois les cois étaient creusés dans des troncs de pins. Var. : coit, couet


COLLECTEUR :

Tout matériau (ardoise, bois, coquille, fer, pierre, plastique, tuile, etc.) immergé par l'ostréiculteur pour carter les larves d'huîtres


COLLER :

Coller un abotteau : l'enduire de vase


COMBLE :

Masse d'huîtres ajoutée au contenu normal d'un panier d'osier et qui donne à la partie supérieure de celui-ci la forme d'un dôme


COMMIS :

Ouvrier permanent


COMMODE :

Plateau en bois ou en matière synthétique, muni de deux bras (fixes ou amovibles), que l'on fait glisser sur la vase pour transporter les mannes d'huîtres. Rem. : La commode est également utilisée pour vider les mannes d'huîtres avant d'éparer celles-ci dans les claires. Comportant deux fentes latérales à usage de poignées, elle servait autrefois de « récipient » pour transvaser l'eau du ruisson ou d'une claire voisine dans une claire à sec. Commoder les huîtres (rare) : les transporter à l'aide d'une commode


COMPTE :

Groupe de 5 huîtres servant d'unité pour le dénombrement des coquillages au moment de l'emballage. Rem. : Lorsqu'elle s'interrompt pour tenir une conversation, la personne qui emballe répète régulièrement le numéro du dernier compte placé dans le colis


COMPTER :

Pêcher à compter : ancienne méthode consistant à compter les huîtres sur le parc même, au fur et à mesure de la pêche


CONCESSION :

Parcelle du Domaine Public Maritime confiée à un ostréiculteur pour une durée limitée moyennant une redevance annuelle. Rem. : Dans les conversations courantes ce mot s'emploie peu, on lui préfère vivier et parc, sauf pour parler de certaines parcelles qui ne sont pas des parcs d'élevage (concessions pour le captage en bordure de la Seudre)


CONCHE :

Claire longue et étroite./ Autrefois:l'un des multiples bassins composant un marais salant


CONCHYLICOLE :

Qui a rapport aux coquillages et plus précisément à leur culture


CONCHYLICULTEUR :

Celui qui pratique la culture des coquillages


CONCHYLICULTURE :

Ensemble des procédés visant à favoriser la multiplication et la croissance des coquillages, et à parfaite leurs qualités gustatives. La conchyliculture charentaise se subdivise en : ostréiculture et mytiliculture (culture des moules). Rem. : Conchylicole, conchyliculteur et conchyliculture sont plutôt du langage administratif


CONGRE :

Œil de congre : comparaison peu appétissante pour désigner l'aspect vitreux d'une huître maigre


CONTENEUR :

Dénomination administrative des casiers et des poches


CONTRACHE :

Claire longue et encaissé./ Dépression sur le pourtour intérieur d'une claire. Voir doue


CONTREBOTTER :

Construire ou consolider un ouvrage en terre, en assemblant avec force les mottes de vase prises au moyen d'une ferrée. Contrebotter l'abotteau


COQUE :

Coquillage comestible appelé plus communément sourdon en Charente-Maritime./ Coquille d'huître morte. Le panier contient moitié huîtres moitié coques : il y a cinquante pour cent de perte. Faire des coques : percer et enfiler de vieilles coquilles d'huîtres pour capter le naissain


COQUETTE :

Ancienne appellation des huîtres pêchées sur les rochers et déjà de bonne taille


CORDEE :

Collecteur composé de coquilles d'huîtres enfilées. Syn. : brin


CORSER :

Prendre du corps, du poids. Huître corsée


CÔTE :

Aller à la côte : se rendre sur les parcs, à pied ou en bateau./ Bateau à la côte : bateau échoué


COUDRE :

Coudre un panier : fermer un panier en glissant entre les brins d'osier une ficelle guidée por une aiguille


COULINE :

Rigole naturelle dans un parc. Syn. : courâ


COULISSE :

Glissière en bois facilitant la manutention des mannes


COUPE :

Saignée pratiquée dans l'abotteau d'une claire pour accélérer la vidange. Var. : cope. Couper l'abotteau, couper la claire


COUPELLE :

Collecteur en matière plastique de forme circulaire


COURALIN :

Toute embarcation de petit modèle. Var. : courlin


COURANT :

Chenal naturel entre deux banc. Rem. : On parle essentiellement de La Courant qui va du rocher de Juliar à Mortane


COUREAU :

Large passage entre les hauts-fonds. Le coureau d'Oléron : espace entre l'île et le continent


COURSE :

Grande coursière


COURSIERE :

Dépression en forme de couloir permettant de traverser les bancs ou d'y accéder alors que la faible hauteur d'eau interdit la navigation à l'entour


COUVERCLE :

Appellation familière de la valve supérieure d'une huître


CRASSAT :

Gisement naturel d'huîtres. On dit d'un vivier sur lequel les huîtres, très serrées, présentent des pousses remarquables : c'est un vrai crassat. Rem. : Au chapitre 1 le mot a été employé dans son acception arcachonaise « terre vaseuse découverte à marée basse »


CRAVAN :

Appellation commune de la balane, crustacé cirrhipède commensal de l'huître


CREANCE :

Synonyme de cressance


CREME :

La crème de la claire : dépôt d'aspect huileux que forment les navicules inertes, après le verdissement, à la surface de l'eau des claires. Rem. : Le synonyme bavis, que nous n'avons pas entendu personnellement, est donné dans certains textes


CREPIDULE :

Gastéropode commensal de l'huître (« Crepidula fornicata »)


CRESSANCE :

Terme collectif désignant les petites huîtres fixées sur les colecteurs


CREUSE :

L'huître creuse, la creuse. Dénomination commune « officielle » des huîtres japonaises et portugaises par opposition aux huîtres plates.


CREUX :

Synonyme familier de dégorgeoir


CREVE :

Mortalité, perte


CULOTTE DE CHEVAL :

Ostréiculteurs en culottes de cheval : l'expression, plutôt péjorative, désignait quelques expéditeurs importants qui, selon leurs adversaires, étaient plus souvent à terre que sur les parcs et dont la situation florissante s'extériorisait par le port de culottes de cheval


CURETTE :

Voir démanchoire


D

DEBORDER :

Repousser avec les mains ou une perche une embarcation qui risque d'en heurter une autre. Déborder la pinasse


DECOUVRIR :

Être laissé à découvert par la mer qui se retire


DEDOUBLER :

Dédoubler les pieux : voir développer./ Dédoubler les poches, les casiers : prélever une partie du contenu des poches ou des casiers dont les huîtres ont poussé plus que prévu et mettre cet excédent dans d'autres poches ou d'autres casiers


DEFILER :

Enlever les fils qui rattachent les ardoises et les coquilles


DEGORGEOIR :

Bassin cimenté dans lequel les huîtres sont mises à dégorger


DEGORGER :

Rejeter la vase et autres impuretés. Les huîtres ont dégorgé pendant trois jours. Dégorgeage


DEGRE :

Synonyme de coefficient pour parler de l'intensité des marées


DEHORS :

Aller au dehors : franchir les passes qui isolent le Bassin de Marennes du plein océan. Pron. : au-dehors


DELAITER :

Émettre les produits génitaux


DELASSER :

Se dit d'une claire dont l'une des bordures s'est effondrée


DELIGNER :

Déligner un abotteau : procéder à une ultime retouche, à l'aide d'une ferrée, sur un abotteau en cours de construction


DELIMONER :

Enlever le limon recouvrant les parcs


DEMANCHER :

Voir détroquer


DEMANCHOIRE :

Couteau à forte lame utilisé pour détroquer les huîtres. Pron. : démanchoère. Syn. : curette, pêchoire


DEMERER :

Ol a d'meuré : expression désabusée des Bourcefrançais lors d'une baissance d'eau médiocre


DEMI-ELEVAGE :

Voir élevage


DEMOLIR :

Voir détroquer


DEMOULER :

Démouler un parc : éliminer les moules qui l'ont envahi. Démoulement


DENTELLE :

Bordure blanche, fine et fragile de la coquille d'une huître en pleine croissance


DEPAQUETER :

Défaire les paquets que forment les huîtres, collées les unes aux autres. Pron. : dépaqu'ter


DEPÔT :

Terrain haut qui sert à entreposer les huîtres dans l'attente d'une prochaine manipulation


DERABER :

Émettre les produits génitaux. Ces huîtres ont dérabé./ S'emploie parfois, mais abusivement pour décrire l'amaigrissement rapide des huîtres (perte de réserve de glycogène)


DERABIS :

Émission des produits génitaux./ Par extension : les produits génitaux, les larves et les très jeunes huîtres./ Dans les archives de la Marine (milieu du 19e siècle) et dans l'ouvrage de M. Coste on relève dérabation


DERANGER :

Malmener, endommager. Les tempêtes dérangent les parcs. Être exposé aux tempêtes. Les viviers de Bourgeois dérangent souvent


DERASE :

Créneau ménagé dans l'abotteau contigu au ruisson pour assurer l'alimentation de la claire et régler la hauteur d'eau retenue. Dans une acceptation plus large, la partie de la claire longeant l'abotteau qui porte la dérase. Ainsi s'explique l'expression, sans cela incompréhensible, mettre des huîtres dans la dérase


DERASER :

Émerger, assécher, niveler. Déraser une tête de claire : éliminer l'excès de vase accumulé à cet endroit


DEROUILLER :

Croître avec vigueur. Les huîtres déroillent cette année


DESAPER :

Vaincre la résistance de la vase, extirper de la vase./ Désaper une embarcation : disjoindre les planches du fond (en y sautant brutalement, par exemple) et créer une voie d'eau


DESCENDRE :

Transporter sur des viviers bas. Descendre les casiers


DESSOUS :

Petites huîtres qui n'ont pas la taille marchande


DETROQUAGE :

Action de détroquer. Var.: détroquetage (détroqu'tage)


DETROQUER :

Séparer les huîtres de leurs supports, décoller les coquillages soudés les uns au autres. Ces deux actions complémentaires peuvent être simultanées ou dissociées. Var. : détroqueter (détroqu'ter). Syn. : démancher, démolir. Rem.: Selon les lieux, détroquer et ses synonymes sont réservés à l'une ou à l'autre des deux phases du détroquage


DEVELOPPER :

Développer les pieux, les tuiles : modifier leur position initiale et les espacer pour favoriser la croissance harmonieuse des coquillages. Syn. : dédoubler


DEVENTER :

Se dit du vent qui souffle en tempête


DEVERDIR :

Se dit d'une claire dont la verdeur s'estompe


DIX-HUIT MOIS :

Du dix-huit mois : des huîtres de dix-huit mois. Rem. : Toutes les expressions se rapportant à l'âge des huîtres peuvent s'employer substantivement : du deux ans, ou trente mois


DORIS :

Embarcation annexe, synonyme de lasse


DOUCIN :

Mélange d'eau douce et d'eau de mer. Ce mot caractérise souvent un excès d'eau douce. Var. : douçain, doussin. La maladie du doucin : trouble des mollusques dû à une proportion d'eau douce supérieure à la normale


DOUE :

Légère dépression ménagée sur le pourtour intérieur d'une claire. Syn. : contrache, douve,coursive


DOUER :

Prélever la vase au pied de l'abotteau et la reporter sur celui-ci dans un double but : recreuser la doue, consolider l'abotteau. Douer à terre perdue : creuser la doue sans lisser la bordure de la claire. Rem. : Les ostréiculteurs disent plus fréquemment douer aux claires que douer les claires


DRAGUE :

Cage métallique, ouverte à une extrémité, que les bateaux traînent sur les gisements naturels pour en détacher les huîtres et les ramener à la surface


E

EBARBER :

Ébarber un panier : couper au sécateur les tiges de fougère ou de paille que la couche de bourre laisse dépasser à l'extérieur


ECAILLE :

Terme que Littré préfère à coquille pour parler des huîtres./ Autrefois : huître à l'écaille, huître dans sa coquille prête à être consommée


ECAILLER :

Enlever l'écaille, ouvrir des huîtres


ECAILLER :

Marchand spécialisé dans la vente et l'ouverture des huîtres./ Ecaillère : portaient autrefois ce nom les femmes du pays (en général épouses ou filles de producteurs d'huîtres) qui allaient vendre elles-mêmes les coquillages dans les grandes villes. C'est aujourd'hui le féminin d'écailler, sans nuance particulière

 

ECHILLE :

Petit crustacé apparenté à la crevette


ECLUSE :

Synonyme de réserve./ Les écluses étaient autrefois des constructions en pierres, qui, partant du rivage s'avançaient vers le large puis revenaient vers le rivage en formant un demi-cercle. Leur principal usage était la capture des poissons retenus au jusant. Leur utilité pour l'ostréiculture n'était pas négligeable. Elles servaient à élever les huîtres à l'abri des courants et du mauvais temps. Leur configuration s'avéra propice à la fixation du naissain de portugaise


EGALISER :

A propos d'un parc garni d'huîtres ; travailler sa surface pour rendre sa distribution en huîtres régulière


ELEVAGE :

Seconde phase des travaux ostréicoles, aboutissant à la production d'huîtres de taille marchande mais non affinées. Rem. : Il est logique de considérer que l'élevage commence au moment où l'ostréiculteur doit modifier la position des appareils de captage et parfois les transporter dans d'autres parcs pour favoriser la croissance des jeunes huîtres. A l'intérieur de l'élevage on peut distinguer le demi-élevage et l'élevage proprement dit. Pour l'Administration « le demi-élevage s'entend de la phase de production qui s'étend depuis la pêche des collecteurs sur les terrains de captage jusqu'au détroquage des huîtres en vue de leur mise en vente ou de leur élevage, l'élevage proprement dit allant du détroquage à la pêche des huîtres de taille marchande dans les parcs ». Mais la délimitation des deux séquences prête à discussion et les professionnels eux-mêmes ne donnent pas toujours le même sens aux expressions demi-élevage, huîtres de demi-élevage./ Prix à l'élevage : prix auquel se font les transactions entre éleveurs (éleveurs « purs » ou éleveurs-affineurs) et les expéditeurs


ELEVE:

Autrefois on parlait de l'élève de l'huître et non de l'élevage. Les huîtres introduites dans les parcs étaient dénommées élèves


ELEVEUR :

Celui qui pratique l'élevage des huîtres. Voir expéditeur


ELIMONIER :

Enlever le limon


ELUCHER :

Prélever une très petite quantité de vase dans une claire


EMMAILLOTER :

Emmailloter des huîtres : se dit parfois pour emballer. Ce verbe traduit bien les précautions prises au cours de l'opération


EMMOULE :

Parc emmoulé : envahi par les moules


ENCASSER :

Présenter un sol vaseux dans lequel on s'enfonce facilement. Ce viviers encasse. S'encasser : s'enfoncer


ENGRAISSER :

Se dit des huîtres qui accumulent autour de leur glande digestive une réserve de glycogène. Engraissage, engraissement


EPARER :

Répandre des huîtres dans un parc ou dans une claire en assurant leur répartition régulière grâce à un tour de main judicieux. Eparage./ Eparer un vivier de pierres : défaire les tas et espacer les pierres collectrices après la saison de captage


ESSARTER :

Couper les herbes qui poussent sur les bordures d'une claire. Essartage. Essarteuse : puissante tondeuse mécanique pour assarter


ESSENTINE :

Écope à manche court. Var. : sentine, senssine


ESSENTINER :

Écoper


ETABLISSEMENT :

Nom donné à une grande cabane surtout si l'on y pratique l'expédition des coquillages./ Dans le langage administratif établissement de pêche veut dire concession


ETALER :

Boucler son budget de justesse, faire une campagne en réalisant de médiocres bénéfices. Rem. : L'augmentation des charges et la stagnation du cours des huîtres à la production font que beaucoup d'ostréiculteurs doivent se contenter d'étaler


ETENDRE :

Synonyme déparer


EVE :

Synonyme d'eau, d'emploi fréquent dans l'île d'Oléron. Rem. : Doit s'écrire avec un accent aigu


EVITER :

Tourner en parlant d'un bateau qui exécute un mouvement de rotation sur son ancre pour venir dans le sens du courant


EXPEDITION :

Quatrième et dernière phase des travaux ostréicoles, caractérisée par le tri et le calibrage définitifs, le conditionnement et l'acheminement des huîtres vers le consommateur./ Prix à l'expédition : prix au départ des Centres de production


EXTRA :

Ancienne dénomination des très grosses huîtres plates de Marennes avant que soient créés les numéros 000, 00 et 0


F

FAGNES :

Vases molles et grasses


FAITE :

Claires faites : claires remises en état (rouablage, douage, parage). Relevé dans des annonces de la fin du siècle dernier et du début de ce siècle


FASCINE :

Fagot de 2 mètres de long utilisé pour renforcer la bordure des claires et, autrefois, pour entourer les parcs


FAUSSE :

Une huître fausse, une fausse. Se dit d'une huître dont on s'aperçoit en l'ouvrant que sa qualité ne correspond pas à ce qu'on espérait et qui, de ce fait, par sa maigreur ou l'absence de coloration verte, dépare le lot dans lequel elle se trouve. J'ai ouvert un cent de spéciales, pas une n'était fausse


FENDIS :

Petite rigole creusée dans le sol d'une claire au moment du piquage pour amener l'eau en un point déterminé


FERMER :

Fermer une claire :reboucher la coupe ou remettre le bondon


FERMEE :

Bêche étroite, légèrement incurvée, servant à l'entretien des claires. Rem. : En raison de sa grande utilité dans les salines, la ferrée était autrefois surnommée « clé du marais ». Naguère les meilleures ferrées étaient celles de Saint-Just


FIL :

Grillage entourant les parcs. Dégager les fils : enlever et répartir les huîtres tassées contre les grillages


FLOT :

Marée montante. En flot


FRÂCHE :

Fin de la maline. En frâche, marées de frâche


FRET :

Terme collectif désignant les larves d'huîtres et par suite les très jeunes huîtres collées à un support. Rem. : La prononciation fret' atteste cette déformation du mot frai


G

GABEU :

Gabeu d'huîtres : amas d'huîtres formé accidentellement. Il a mal éparé ses huîtres, elles sont à gabeu


GALIES :

Déchets, parasites ou très petites huîtres inutilisables collées sur les grosses


GALOCHE :

Grosse huître sauvage, très âgée, plus ou moins difforme


GALOPE-CHENAUX :

Autrefois : celui qui vivait exclusivement de la pêche, souvent illicite, des coquillages dans les chenaux. Actuellement : personne qui vit de menus travaux ostréicoles


GARDOUR :

Réservoir à poisson et à coquillages qui semble avoir été à l'origine de la claire


GARNITURE :

Ensemble des petites huîtres éparées dans un parc


GAUDRE :

Maculé de vase


GAUGER :

Remplir (involontairement !) ses bottes d'eau en travaillant dans un parc qui n'est pas découvert par la marée. Se gauger


GAURLER :

Recevoir une faible quantité d'eau en parlant d'une claire


GAZON :

Herbes diverses implantées sur les dérases


GISEMENT :

Gisement naturel : emplacement des hauts-fonds où vivent à l'état sauvage des populations d'huîtres


GOBE :

Gobe de vase : grosse motte


GODILLER :

Manœuvre une embarcation au moyen d'un seul aviron qui prend appui dans une entaille ménagée à l'arrière de l'embarcation


GORGE :

Saignée creusée dans la bordure des claires par le mouvement de l'eau sous l'effet du vent


GRAISSER :

Graisser l'abotteau : l'enduire de vase


GRÂLER :

Être soumis à l'action du soleil, se déshydrater. Le sol d'une claire asséchée grâle


GRASSE :

Huître grasse : huître qui renferme une réserve apparente de glycogène


GRATTAGE :

Opération qui consiste à ratisser les parcs pour extraire les huîtres de la vase et briser partiellement la bordure trop mince de leur coquille./ Action de gratter les ardoises, les pieux, etc.


GRATTE :

Outil métallique de forme triangulaire servant à nettoyer la coque des bateaux./ Râteau utilisé pour gratter les huîtres dans les parcs./ Lame métallique emmanchée employé pour détacher les huîtres d'un support plat


GRATTER :

Ratisser les parcs./ Gratter les ardoises, les tuiles : en détacher les paquets d'huîtres à l'aide d'une gratte


GRATTIS :

Ensemble des petites huîtres, encore en paquets, provenant du grattage des pieux et des cartelettes d'ardoise


GRAVE :

Partie de la rive d'un chenal aménagée par des apports coquilliers pour faciliter l'accostage des embarcations et le débarquement du matériel. Var : grève


GRELAT :

Huître ébecquetée qui « sonne ». Rem. : Dérivé de grelot


GRIFFE :

Sorte de pince tenue au bout de longues perches avec laquelle les pêcheurs décrochent les huîtres sur les bancs naturels immergés


GRILLAGE :

Marque la limite d'un parc en même temps qu'il retient les huîtres emportées par les courants


GRILLE :

Sorte de panier métallique muni d'un court manche et servant à la pêche des huîtres clairsemées. Pêcher à la grille et au râteau


GROUAILLE :

Huîtres de grouaille, huîtres de gueurza : ces expressions désignaient autrefois les huîtres récoltées sur les fonds durs, différentes par leur aspect de celles venant sur les fonds vaseux


GRYPHEE :

Ancienne appellation de l'huître portugaise à l'époque où l'on hésitait à la considérer comme une huître véritable. Son nom scientifique était alors « Gryphaea angulata ». A l'heure actuelle le terme « gryphaea » est réservé aux espèces fossiles. La portugaise est dénommée « Crassostrea angulata »


H

HAUT :

Haut, haute : se dit d'un parc découvrant par marée de faible coefficient (au-dessous de 70) ou d'une claire qui n'est alimentée que par de grandes marées (au-dessus de 80). Les hauts : les terrains hauts


HERBER :

Herber une dérase : y planter certaines herbes propres à ralentir l'érosion. Syn. : pelouser (p'louser), tanner (si l'on utilise des tannes)


HERSAGE :

Opération analogue au grattage, qui se pratique soit à marée basse en actionnant la herse au moyen d'un treuil, soit à marée haute en tractant l'appareil derrière le bateau


HUÎTRE MERE :

Tout sujet, mâle ou femelle, apte à se reproduire


HUÎTRIER :

Huîtrier, huîtrière : qui se rapporte aux huîtres. Rem. : Peu usité aujourd'hui


HUÎTRIER :

Pie de mer./ Ancien nom donné aux personne s'occupant de la culture des huîtres./ Ancien nom des vendeurs d'huîtres


HUÎTRIERE :

Gisement naturel./ Parc à huîtres./ Rem.:Peu utilisé dans l'une et l'autre de ses deux acceptions, le mot ne se retrouve que dans la raison sociale de certains établissements


HUMEUR :

On dit d'une claire donnant de bons résultats qu'elle a de l'humeur ou du vif. L'humeur étant en général la caractéristique des claires à sol mou, le mot peut désigner la couche superficielle et molle du fond du bassin. L'expression mise en humeur s'applique au premier remplissage de la claire après les travaux de réfection


I

INSTALLER :

Installer un parc : y faire les travaux de nettoyage et d'aplanissement nécessaires pour le rendre propre à l'éparage de la garniture./ Installer une dérase : la réparer avant la remise en eau de la claire


INVALIDES :

Pension versée aux inscrits maritimes. Attendre ses invalides : attendre l'âge de la retraite


ISOLATEUR :

Tige de bois, étrier en métal ou en matière plastique, inséré entre les éléments des paquets de tuiles ou de pieux pour que la fixation des larves s'effectue sur toutes les faces des éléments./ Morceau de tuyau plastique d'une dizaine de centimètres de long, enfilé, sur les cordées, entre les cartelettes d'ardoise ou les coquilles St-Jacques, soit avant le captage, soit en remaniant les collecteurs, quelques mois plus tard, afin que les jeunes huîtres puissent sedévelopper sans se gêner mutuellement. Syn. : séparateur


J

JAPONAISE :

L'huître japonaise, la japonaise. On donne souvent ce nom aux huîtres du type « Crassostrea angulata Thunberg » parce que les premières huîtres de cette espèce produites en France étaient effectivement importées du Japon à l'état de naissain. L'implantation de géniteurs permet d'espérer que ces nouvelles huîtres seront désormais françaises à 100%. L'appellation japonaise doit être remplacée par huître creuse


JAS :

Réservoir principal d'un marais salant./ Très grande claire ayant servi de jas


JAVELLE :

Fagot de sarment de vigne. Ces fagots sont utilisés principalement, dans la région de Port-des-Barques, pour renforcer la consistance du sol des viviers


JÎTER :

Croître, pousser. Les huîtres commencent à jîter


JUSANT :

Reflux, marée descendante


K


L

LAGASSE :

Flaque d'eau subsistant dans un parc après le retrait de la mer./ Huîtres à lagasses : huîtres regroupées en tas par la tempête (les lagasses sont ici les espaces entre les tas)


LAGOTIS :

Léger mouvement de la mer. Var. : vagotis


LAIDE :

Partie la plus élevée du fond d'une claire. Rem. : Ce mot vient de la saunerie. Autrefois on désignait ainsi la partie centrale du jas (réservoir du marais salant) peu profonde, par opposition au fossé de ceinture, la doue./ Claire haute


LAIDER :

Faire laider une claire : y laisser une mince nappe d'eau lors d'une vidange partielle ou admettre une petite quantité d'eau dans une claire asséchée


LAISSE :

Laisses de mer : terrains formés de sable, de vase et de débris divers déposés par la mer./ A la laisse de l'eau : à la bordure de l'eau


LAITANCE :

Produits génitaux de l'huître. Var. : laite


LAITEE :

Huître laitée : huître renfermant des produits génitaux. On dit plus communément huître laiteuse pour décrire son aspect et sa consistance d'un point de vue gustatif. Rem. : Ne pas confondre huître grasse et huître laiteuse. En été l'huître est laiteuse, le reste du temps les amas blanchâtres de sa masse viscérale sont du glycogène, l'huître est grasse


LAMELLE :

Collecteur en matière plastique ayant la forme de rubans plats de 1,20 m environ


LARD :

Huître grasse à lard : comme du lard. Huître lardée


LARDON

Gros tuyau utilisé pour faire passer l'eau d'une claire pleine dans une claire vide


LASSE :

Embarcation annexe de 12 à 20 pieds de long, très effilée. Rem. : La lasse s'emploie sur les côtes d'Oléron et de Marennes à l'embouchure de la Charente./ Synonyme de pinasse


LAVAGNON :

Huîtres marquées comme des lavagnons : huîtres envasées qui, à l'instar des lavagnons, ne se remarquent que par de petits trous à la surface du sol


LAVEE :

Quantité d'huîtres que l'on peut laver dans un panier en fil de fer. Donner une lavée d'huîtres


LEGALE :

Heure légale. Voir solaire


LEVEE :

Action de pêcher des huîtres./ Quantité d'huîtres pêchées. A rapprocher en ce sens de passée


LEVER :

Lever des collecteurs : les retirer des berceaux après la phase de captage./ Lever des huîtres : les pêcher


LIMER :

Limer une claire : enlever le dépôt de vase superficiel


LIMON :

Terme générique pour désigner les algues. Suivant leur forme, leur couleur ou leur consistance, les ostréiculteurs, donnent à chaque espèce un nom familier : limon gras, limon gris, limon salade, limon laine, limon torche, limon vert, morelles, moret


LIMPER :

Transporter l'eau dans une claire au moyen de baquets


LISSER :

Lisser l'abotteau : l'enduire d'une couche de vase uniforme


LONGASSE :

Huître longue


LONGIS :

Claire étroite et longue


LUET :

Petite faux


M

MAILLE :

Huître maillée : huître dont la pousse est prise dans les mailles des poches ou des casiers


MAIN :

Passer à la main : manipuler les huîtres une à une pour les décoller, éliminer les parasites et les déchets


MÂLE :

C'est un mâle : expression inexpliquée pour désigner une huître qui rend un son inhabituel


MALINE :

Période durant laquelle les marées atteignent leur amplitude maximale, découvrant les parcs et autorisant ainsi le travail des ostréiculteurs. On parle de maline à partir d'un coefficient de 70


MANNE :

Panière métallique ou en plastique pour transporter les huîtres entre les différents lieux de culture./ Le contenu d'une manne, soit une vingtaine de kilogrammes


MANNEQUIN :

Panier rond, en osier, de grande contenance, utilisé autrefois pour l'expédition des huîtres


MANNETTE :

Autrefois, petit panier carré, en osier, pour l'expédition./ Aujourd'hui, petite manne métallique


MARAIS :

Selon la nature de l'eau qui les imprègne ou les alimente, les marais sont divisés en marais doux et marais salés. Les marais gâts sont d'anciens marais salants abandonnés./ Le marais : ensemble de toutes les claires de la région./ Un marais de claires : groupe de claires plus ou moins nombreuses./ Aller au marais : se rendre à la cabane


MARCHANDE :

Portugaises marchandes : autrefois, portugaises accusant un poids moyen de 110 kilogrammes par millier d'huîtres


MAREE :

Mouvement naturel des océans sous les actions conjointes ou opposées de la lune et du soleil./ Laps de temps durant lequel on peut travailler sur un parc. Faire une bonne marée : bien travailler. Aller à la marée : se rendre sur les parcs./ Marée d'neut : marée de nuit. Rem. : Sauf dérogation spéciale des Affaires Maritime, justifiée par des circonstances exceptionnelles, le travail de nuit sur les parcs est interdit


MARENNE-OLERON :

La dénomination Huîtres de Marennes-Oléron est une marque collective déposée à l'Institut National de la Propriété Industrielle. Elle a été créée pour différencier, sur le plan commercial, les huîtres saintongeaises de claires des huîtres produites par d'autres Centres selon des procédés plus ou moins comparables


MARENNINE :

Pigment bleu-vert émis par l'algue microscopique qui détermine le verdissement des huîtres


MARENNISEE :

Portugaises marennisées : les ostréiculteurs appelaient ainsi les portugaises qu'ils plaçaient dans des claires où s'affinaient déjà des plates. Cette situation particulière donnait aux portugaises une qualité incomparable


MARRAS :

Huîtres à marras : huîtres regroupées, par la tempête, en tas d'importance moyenne


MARRON :

Huître qui se développe lentement


MARTEAU DE MAREE :

Marteau à deux tranchants pour décoller les huîtres des rochers


MERGHI :

Vase molle


MIGUEA :

Terre tombée de l'abotteau sous l'action du gel et du soleil


MILLE :

Vendre les huîtres au mille : les vendre au nombre et non pas au poids


MILLE :

Ancienne dénomination de la portugaise n°4 justifiée par le fait qu'une panière renfermait un millier de coquillages de ce calibre


MISOTE :

Herbe que l'on implante sur les dérases pour en ralentir l'érosion


MOLLIN :

Vase liquide formant un dépôt


MORET :

Moret' : type d'algues à lanières ou à boules (fucus vésiculeux). Fixées à des pierres disposées dans les parcs ces algues contribuent, par l'agitation de leurs tiges, au lavage du sol. Cette pratique est connue sous les termes : pierres à moret', mor'ton, pierres à sart ou morues


MORT-D'EAU :

Le mort-d'eau : déformation de « mortes-eaux » ou de « mort de l'eau », période de faible amplitude des marées. Var. : mort-d'éve


MORUE :

Le mot désigne, outre les pierres garnies d'algues, la technique de remplacement qui fait appel à des sacs plastiques découpés en lanières


MOTTE :

Lever la motte : détacher une motte de vase au pied de l'abotteau et la plaquer dans les gorges pour les boucher. Au moment de ce travail l'ostréiculteur est monté sur l'abotteau


MUR :

Mur de concession : ancien entourage fait de pierres plus ou moins régulièrement disposées


MYTILICULTURE :

Culture des moules.


N

NAGER :

Manœuvre une embarcation en utilisant deux avirons


NAISSAIN :

Terme collectif désignant les petites huîtres collées sur les collecteurs : le naissain est rare cette année. Ce terme s'emploie quelquefois au pluriel lorsqu'on tient à faire ressortir le nombre de petites huîtres captées : il y a cinquante naissains sur cette ardoise. Syn. : cressance, créance, frain, fret


NAU :

Vents de nau : vents de nord


NOEUD :

Muscle adducteur de l'huître dans un parler familier


NORD :

Aller au Nord : pour les ostréiculteurs des rives de la Seudre cette expression signifie se rendre sur les parcs situés au-delà du viaduc d'Oleron


NORDE :

vent de nordè : vents de nord-est. Ils favorisent le retrait de la mer


NOROÎT :

Vents de noroît : vents de nord-ouest


NUMERO :

Nombre désignant le calibre des huîtres (2, 3, 4, 5, 6 pour les huîtres creuses). La grandeur du nombre varie inversement à la taille des coquillages. Des normes récentes tendent à substituer des lettres aux numéros : PP (plus petites), P (petites), M (moyennes), G (grosses), TG (très grosses)./ Numéro d'inscription d'un établissement d'expédition au casier sanitaire de l'I.S.T.P.M. J'attends mon numéro, dit l'éleveur qui s'équipe pour pratiquer l'expédition mais n'a pas encore reçu l'agrément définitif de l'Inspection


O

OEUFS BOUILLIS :

Huîtres pleines comme des œufs bouillis (dur) : huîtres bien pleines./ Interdiction d'avoir des oeufs durs à bord d'un bateau : croyance selon laquelle le fait d'emporter des oeufs durs pour le repas pris en mer déclenche l'action du vent


OFFICE :

Office, office des pêches : cette dénomination reste très fréquente dans le langage usuel pour désigner le Centre local de l'Institut Scientifique et Technique des Pêches Maritimes, bien que celui-ci ait changé de nom depuis de nombreuses années


OREILLE DE LIEVRE :

Huître très allongée


OSTREOPHILE :

Caisse ostréophile : ancien nom des casiers


P

PALAYER :

Palayer les huîtres : les prendre à la pelle pour les éparer


PALISSE :

Entourage de parc fait de piquets de bois très rapprochés ou de fascines


PALOT :

Petite pelle en fer, pelle à piquer


PANIER :

Panier d'osier tressé, pour l'expédition, pouvant contenir 30 kilogrammes d'hu^tres./ Demi-panier : panier de même fabrication que le précédent mais d'une contenance de 15 kilogrammes seulement


PAPILLON :

Huître légère


PAQUET :

Huîtres à paquets : huîtres décollées de leur support mais encore soudée les unes aux autres


PARC :

Synonyme très usité de concession et de vivier. Rem. : Autrefois certains auteurs faisaient une distinction entre les mots parc et vivier. Ils employaient parcs pour désigner les claires d'affinage et viviers pour parler des terrains de captage et d'élevage concédés sur les bancs


PARER :

Sécher en parlant du sol d'une claire : la claire est bien parée, a bien paré. Faire parer une claire : la laisser sans eau pour que le fond acquiert une certaine fermeté. On retrouve la même idée de maturation que lorsque l'expression concerne les fruits. Le terme parage s'applique uniquement à ce raffermissement du sol et non pas à l'ensemble des travaux de réparation et de préparations


PARQUEE :

Des huîtres parquées, des parquées : dénomination commerciale des huîtres provenant directement des parcs, par opposition, d'une part, aux huîtres sauvages auxquelles elles sont supérieures, d'autre part, aux huîtres de claires auxquelles elles sont inférieures


PARTI :

Autrefois, lot d'huîtres. Un parti de 200 000 huîtres du pays


PASSE :

Perte. Il y a de la passe


PASSEE :

Passée d'huîtres : quantité d'huîtres affinées en même temps dans une claire. Suivant la consistance du sol, la persistance ou la fugacité de la verdeur, une claire admet un nombre variable de passées au cours d'une saison d'affinage


PATIN :

Plaque de bois, de caoutchouc ou de matière synthétique, adaptée aux bottes pour pouvoir se déplacer sur les vases molles


PATRON :

Huîtres de patron : huîtres d'excellente qualité que le propriétaire d'un établissement réserve à son propre usage après les avoir fait séjourner dans les claires plus longtemps que les autres


PÊCHE :

Jeune pêche, vieille pêche : A l'époque où les parcs étaient garnis avec des huîtres plates pêchées sur les gisements naturels, l'expression jeune pêche désignait les huîtres récemment récoltées sur les rochers, par opposition aux huîtres de l'année précédente ayant déjà passé une année dans les parcs et qualifiées de vieille pêche


PÊCHER :

Pêcher un parc ou une claire : pêcher toutes les huîtres contenues dans le parc ou dans la claire


PELASSE :

Fausse verdeur qui se détache par plaques du fond de la claire


PELER :

Peler une claire : enlever le dépôt de vase superficiel


PENDILLOCHE :

Collecteur composé d'un nombre réduit d'éléments enfilés. Var. : pendillotte


PERDRE :

Se dit de l'eau (la mer) qui se retire : l'eau perd vite. Eau perdante : marée descendante


PIC :

Barre d'aluminium qui, placée à la verticale dans les guides situés la long du chaland, permet d'empêcher le déplacement de ce dernier


PIECE :

Synonyme d'abotteau


PIED :

Maladie du pied : affection de l'huître atteignant le muscle adducteur improprement qualifié de pied


PIED :

Pieds de vent : nuages particuliers annonçant un vent d'orage


PIED :

Mesure de longueur (0,324 m) toujours en vigueur pour exprimer les dimensions d'une embarcation. Une lasse de 15 pieds


PIEU :

Bloc d'ardoise de 70 centimètres de long sur 10 centimètres de large et de quelques centimètres d'épaisseur servant de collecteur


PIGNÔT :

Tronc de jeune pin employé pour l'entourage des parcs


PIGOUILLE :

Nom donné à la perche sur laquelle s'arc-boute l'ostréiculteur pour faire avancer sa lasse, ou son chaland par manque d'eau.


PINASS :

Petite pinasse


PINASSE :

Embarcation principale à moteur, en ce sens synonyme de batâ./ Embarcation annexe de 15 à 20 pieds de long, mais plus ventrue que la lasse, employée par les ostréiculteurs de la rive gauche de la Seudre. Rem. : A Nieulle-sur-Seudre, sur la rive droite de la rivière, cette chaloupe ventrue est connue sous le terme lasse, la lasse telle qu'elle a été définie pour le reste du Bassin étant alors appelée doris


PINASSEE :

Contenu d'une pinasse (au sens de chaloupe)


PIOCHON :

Marteau à deux tranchants pour décoller les huîtres des rochers


PIQUAGE :

Action de piquer une claire


PIQUE :

Huîtres maigres comme des piques : extrêmement maigres


PIQUEE :

Action de piquer et par extension profondeur à laquelle on pique. Une piquée de 20 centimètres


PIQUER :

Piquer (ou repiquer) une claire : la recreuser. Piquer à rouler : creuser en évacuant la terre au moyen d'une brouette. Piquer à lancer : creuser en rejetant la terre sur les bosses


PIQUE-ROC :

Instrument à deux dents utilisé à Port-des-Barques pour dégager les pierres de la vase. On l'appelle également pic à deux pues


PIQUETAGE :

Ancienne technique de captage actuellement interdite qui consistait à piquer dans le sol de longues tiges de châtaignier ou de noisetier./ Action de piqueter un vivier avec des pointus


PIRE :

Y a qu'la pire : Expression imagée (pire : poumon et foie d'un animal) pour traduire la maigreur prononcée d'un coquillage


PISSER :

Se dit des huîtres que l'on voit lancer de petits jets d'eau lorsque la marée découvre les parcs. Les huîtres pissent : elles sont en bonne santé


PLATE :

L'huître plate, la plate : l'huître de l'espèce « Ostrea edulis Linné ». Elle n'est pas captée dans le Bassin de Marennes-Oleron


PLATIN :

Haut-fond à proximité du rivage : le platin de Mérignac./ Etendue de marais : le platin de Brandelle./ Fond d'une claire. Var. : la plataine, le plani


PLEINE :

Huître pleine : huître dont la partie comestible occupe la quasi-totalité de l'espace intervalvaire


PLEINE-MER :

Le plein-mer : la marée haute. Rem. : Ne pas confondre avec pleine mer, le large


POCHE :

Poche en grillage plastique pour l'élevage surélevé des huîtres./ Repas froid que l'on emporte au viviers. J'ai oublié ma poche


POCHON :

Filet en matière plastique, de forme cylindrique, rempli de vieilles coquilles d'huîtres pour capter les larves./ Var. : boudin


POIGNANCE :

Début de la maline. De poignance. Var. : pognance, pougnance


POINTUS :

Tiges de bois, de fer ou en matière plastique, plantées en quinquonce dans les viviers pour écarter les poissons plats


POISSON :

Partie comestible d'un coquillage


POLYDOREE :

Huître polydorée : huître dont la coquille est attaquée par un ver dénommé « Polydora hoplura »


PONTON :

Synonyme de bac


PORTE :

Autrefois : lieu où l'écaillère exerçais son commerce, généralement à la porte d'un café ou d'un restaurant


POSER :

Poser des collecteurs : les immerger en vue du captage des larves


POUSSANT :

Se dit d'un type de collecteur qui se prête à un bon développement des coquillages, d'une huître à croissance rapide


POUSSE :

Bordure très fragile de l'huître lorsqu'elle s'acroît./ Croissance : la pousse est bonne cette année./ Mettre des huîtres à la pousse en claires : les placer dans les claires au mois de Mai afin qu'elles s'y développent et s'y affinent au minimum durant quatre mois


POUSSE :

A la pousse : façon de conduire une pinasse ou une lasse, qui consiste à pousser en s'appuyant sur l'aviron ou sur une perche


POUSSE-PIED :

Plateau en bois de 0,60 m sur 2 m permettant à l'ostréiculteur agenouillé de se déplacer sur les vases en poussant avec un pied


Q

QUICHENOTE :

Coiffe traditionnelle, employée par les femmes de l'île d'Oleron et de l'embouchure de la Charente car elles est réellement d'une grande efficacité pour protéger les joues et la nuque. Rem. : les Oleronaises parlent du quich'not


R

R:Légende des mois sans R :

Opinion erronée selon laquelle la consommation des huîtres présenterait un danger pendant les mois dont le nom ne comprend pas cette lettre. Les huîtres sont comestibles en toute saison. Il est cependant vrai qu'en raison des phénomènes de reproduction elles supportent mal la chaleur et n'ont pas, en été, les mêmes qualités gustatives qu'elles révèlent en Décembre ou Janvier


RABALE :

Instrument identique au rouable mais doté d'un manche plus court, pour égaliser le sol des parcs. Rem. : Le verbe rabaler ne se rencontre que dans l'expression machine à rabaler


RABE :

Produits génitaux de l'huître


RABEE :

Huître rabée : huître dont la masse viscérale contient des produits génitaux. Syn. : laitée, laiteuse


RABER :

Élaborer des produits génitaux en parlant des huîtres. Reraber : élaborer une seconde fois des produits génitaux dans le cours d'une même saison


RABOTON :

Voir racasse


RACASSE :

Huître dépourvue d'eau, qui rend un son creux lorsqu'on la frappe. Syn. : ébecquetée, cloquante, raboton, racasson


RACASSER :

Faire un bruit anormal, rendre un son creux. Ces huîtres racassent


RADIER :

Radier, tassier : sortes de remblais, souvent à plusieurs niveaux, édifiés en bordure d'un chenal pour remettre un déchargement aisé des embarcations quelle que soit la hauteur de la mer


RAGOUILLIS :

Clapotis


RANDE :

Faire des randes (quelquefois arrander, rare) : rassembler les huîtres en tas longitudinaux ou randes sur le sol d'un parc ou d'une claire pour faciliter la pêche


RAPELLE :

Plante à tiges minces et longues flottant dans l'eau, qui se développe dans les claires où se produisent des résurgences d'eau douce


RÂPER :

Râper une claire, un vivier : récupérer après coup les quelques huîtres oubliées


RÂPURE :

Huître oubliée dans une claire ou un parc. Les râpures de claires ou râpis, comparables aux huîtres de patron, sont d'excellente qualité


RÂTELER :

Rât(e)ler les huîtres : les égaliser au râteau


REBUT :

Ancienne dénomination des portugaises n°2


REGANE :

Passage naturel allant de la côte aux viviers, passage entre les parcs


RELEVER :

Relever les huîtres : disperser les huîtres tassées contre les grillages


RESERVE :

Bassin non cimenté où l'eau de mer se décante avant d'être introduite dans les dégorgeoirs. Syn. : écluse


RETOUR :

Ensemble des petites huîtres que l'on élimine au moment du tri final pour leur faire subir une année supplémentaire d'élevage dans les parcs. Rem. : Ne pas confondre avec retours, huîtres invendues renvoyées à l'expéditeur par le grossiste ou l'écailler


RETREMPER :

Retremper des huîtres : immerger de nouveau des huîtres invendues. Retrempage


RISEE :

Le vent est à risée : le vent souffle fortement mais irrégulièrement, détail important à l'époque de la navigation à voile


RIVE :

Les trois rives du Bassin : l'expression est parfois utilisée dans le langage administratif (Comité Régional) pour rendre compte de la répartition des ports ostréicoles en trois secteurs distincts : rive gauche de la Seudre, rive droite de la Seudre, la troisième rive étant la côte oleronaise


RIVEAU :

Riveau ou rivaud : canal d'écoulement des eaux du marais. Rem. : Le mot appartient à la terminologie agricole


RIVIERE :

Huîtres de rivière : huîtres pêchées sur les gisements naturels. L'expression se justifie par la situation des gisements exploités à l'embouchure de la Charente et de la Gironde


ROCHER :

Aller sur le rocher : se rendre sur les bancs naturels


ROLLON :

Huîtres à rollon : état des huîtres tassées contre les grillages entourant les parcs


RONDE :

Huître ronde : huître creuse, bien coffrée, dont les trois dimensions de la coquille (largeur, longueur, épaisseur) sont presque identiques


RONDE :

Marées rondes, malines rondes : succession de malines de coefficients myens (90,95). C'est une année à malines rondes


ROSACE :

Huîtres à rosaces : disposition des huîtres en petits tas après une tempête. Var. : à rosettes


ROUABLE :

Instrument composé d'une planche de 15 centimètres de large sur 60 centimètres de long, fixée au bout d'un long manche (3 à 4 mètres), qui sert à aplanir ou à décaper le sol des claires. Pron. : rouab'. Rem. : Autrefois le rouable était employé à de multiples usages dans les salines. Il servait à « fringuer (agiter) l'eau pour déterminer et accroître la cristallisation » (Le Terme), « à tirer le sel sur la vie ou les bosses et à nettoyer le marais » (Encyclopédie)


ROUABLER :

Aplanir ou décaper le fond d'une claire. Rouablage


ROUBILLOUX :

Ancienne dénomination locale des portugaises n°3


ROUCHER :

Apparaître, émerger./ Faire roucher une claire : l'assécher presque totalement au point que les huîtres affleurent


ROULAGE :

Réseau de planches installé sur le sol des claires lors du piquage


ROULANTE :

Huître oubliée dans un parc et qui roule au gré des courants


ROULEAU :

Rouleau de fil de fer de 5 kilogrammes, découpé en une centaine de morceaux environ, destinés à la confection des collecteurs. Le rouleau sert en quelque sorte d'unité pour exprimer le nombre de broches fabriquées : cinq rouleaux (500 à 550), huit rouleaux, etc


ROUTE :

Large passage entre les parcs


RUISSON :

Étroit canal d'alimentation des claires. Var. : russon


RUSSE :

Petit passage entre les parcs


RUSSE :

Chaussette russes : pièces de toile dans lesquelles l'ostréiculteur s'enveloppe les pieds avant d'enfiler ses bottes


S

SART :

Varech. Pierre à sart : voir moret./ Plante poussant sur les bordures des claires. On distingue deux sortes de sarts : le sart gras ou gris, tiges à ras du sol chargées de feuilles ovales aux reflets gris argenté ; le sart brandier (branchu, brandu, brandet), hautes tiges devenant dures et piquantes en séchant


SARTIERE :

Zone du rivage en dehors des taillées


SAUTE-RUSSONS :

Voir galope-chenaux


SEC :

Se mettre au sec : s'échouer


SEL :

Huître grasse comme du sel : très maigre


SEPARATEUR :

Voir isolateur


SIREE :

Coup de temps accompagné de pluie. Attraper une sirée


SOL :

Verdir en sol : se dit des huîtres qui verdissent dans une claire ne renfermant apparemment pas de navicules pigmentées


SOLAIRE :

Heure solaire, heure légale. Bien que la plupart des horaires des marées soient établis en fonction de l'heure légale (ou officielle) certains ostréiculteurs continuent de se référer à l'heure solaire. Depuis la décision d'instaurer une heure d'hiver et une heure d'été le décalage varie selon les saisons. En hiver, l'heure légale s'obtient, comme avant, en ajoutant une heure à l'heure solaire. En été, il faut ajouter deux heures


SOUILLE :

Enfoncement formé dans la vase ou le sable par un bateau échoué./ Par extension, faire sa souille : trouver sa place./ Dépression du sol comblée par une vase molle dans laquelle on s'enfonce brusquement


SOUILLER :

Se souiller : s'enfouir dans la vase


SOURDIS :

Résurgence, en général d'eau douce, dans une claire asséchée


SOURDON :

Nom charentais de la coque


SÛ :

Vents de sû : vents de sud


SUDE :

Vents de sudè : vents de sud-est


SURELEVE :

Se dit d'une technique de captage ou d'élevage qui fait appel à des bâtis (métalliques ou en bois) pour isoler le matériel et les huîtres du sol


SUROÎT :

Vents de suroît : vents de sud-ouest. Ils contrarient le retrait de la mer


T

TABLE :

Bâti métallique supportant les collecteurs ou les casiers


TAILLEE :

Digue de ceinture protégeant un groupe de claires


TALON :

Partie antérieure de la valve gauche (inférieure) par laquelle l'huître est fixée à un support./ Cette huître a du talon. L’expression s'emploie soit pour décrire une huître dont la coquille bien corsée présente à cet endroit un renflement et un épaississement remarquables, soit pour désigner une huître très grasse dont la réserve de glycogène s'étend jusque dans la cavité située sous la charnière


TANNES :

Plantes employées pour renforcer la solidarité des dérases. Tanner la dérase. Rem.:Plus généralement tannes désigne les premiers roseaux au-dessus du niveau de la mer. Il est évident que ces roseaux ne peuvent servir à consolider les dérases


TAPETTE :

Outil métallique recourbé pour frapper ou râcler les barres de métal (les tables) et en détacher les huîtres


TARET :

Genre de mollusques lamellibranches qui perforent les bois immergés


TASSIER :

Voir radier


TERE :

Sorte de raie, ennemie de l'huître


TERME :

Naviguer à terme d'eau : lorsqu'il ne reste qu'une faible hauteur d'eau au-dessus des parcs


TERMITE :

Dénomination locale d'un petit crustacé (« Corophium volutator ») qui creuse des galeries dans les bordures des claires. Claires termiteuses


TEST :

Enveloppe calcaire qui protège le corps des testacés et des crustacés. Dans les milieux ostréicoles ce terme s'emploie surtout pour parler des coquilles de mollusques morts, enfouies dans la vase. On le trouve aussi dans les expressions à pyein (plein) test, pyeine à faire péter le test qui évoquent une huître dont la partie comestible très charnue, très grasse, occupe totalement la cavité intervalvaire./ Rem. : Les ostréiculteurs observent la prononciation tê recommandée par Littré ! Les rédacteurs de l'Encyclopédie avaient relevé l'existence de tais


TÊTE :

Partie la plus élevée du fond d'une claire. Syn. : laide


TRAVERS :

Vendre un vivier en travers : vendre les huîtres d'un vivier alors qu'elles se trouvent encore sur le sol, à charge pour l'acheteur de procéder à la pêche, au transport et au tri


TREMPE :

Mettre les huîtres à la trempe : immerger les paniers garnis de coquillages pour assurer la bonne conservation de ceux-ci dans l'attente d'une prochaine manipulation


TRIER :

Agrégat d'huîtres formant un gisement naturel. Var : trié


TROIS-PIEDS :

Nom familier de l'étoile de mer, ennemi de l'huître


TROMPER :

Tromper les huîtres : les habituer à ne pas entrebâiller leurs valves en asséchant fréquemment les dégorgeoirs. Trompage


TROU :

Synonyme familier de dégorgeoir


TRULLE :

Synonyme de grille. Rem. : D'une façon générale, le mot trulle désigne la balance, instrument de pêche destiné à la capture des crabes


TUBE :

Collecteur en matière plastique, cylindrique rigide et rainuré, de 1,20 m de long pour environ 2 cm de diamètre


U

UNE A UNE
Huîtres détroquées (cf. détroquage).


V

VALANGUER :

Faire valanguer une claire : laisser l'eau entrer et sortir librement. Var. : varanguer


VARAGNE :

Écluse de petite taille commandant l'entrée d'un ruisson. Var. : vareigne, varaigne


VASOU :

Surnom très justifié de l'ostréiculteur


VENELLE :

Etroit passage entre les parcs. Syn. : valenne, russe


VENTOCHER :

Venter légèrement


VERTE :

Se dit d'une claire dont le fond est tapissé de navicules pigmentées, d'une huître dont les branchies sont colorées par la marennine


VIE :

Y a qu'la vie, y a qu'l'eau et la vie : expressions traduisant le peu de consistance d'une huître rachitique


VIF :

Cette claire a du vif. Voir humeur


VIMERE :

vimère ou vimaire : grande tempête, grand abat d'eau et, par extension, dégât occasionné par la mer ou les inondations./ Hors de vimère : qui ne peut être atteint par les plus fortes marées. Rem. : La vimère perdant ici tout caractère de violence dévastatrice (un dégorgeoir hors de vimère est simplement un dégorgeoir dont les murs sont assez hauts pour éviter une alimentation, non souhaitable, par submersion) nous avions cru pouvoir distinguer une seconde expression, hors de vi(ve)-mer (hors de la vive-mer, des vives-eaux). Il semblerait qu'il s'agisse bien dans les deux cas de la vimère.


VIRER :

Virer ou brasser les casiers, les poches : les retourner en les agitant pour faire coffrer les huîtres


VIVES-EAUX :

Période de grande amplitude des marées, maline (en dessous de 70)


VIVIER :

Dénomination la plus usitée des concessions. Aller aux viviers


W


X


Y

YINQUE :

Y a qu'la yinque : expression, peu appétissante, traduisant l'aspect glaireux d'une huître très maigre (yinque : mucus protecteur du corps des poissons)


YOLE :

Embarcation à voile utilisée autrefois par les ostréiculteurs


YOYO :

Faire du yoyo : défiler les collecteurs


Z

Zones A
Zones dans lesquelles les coquillages peuvent être récoltés pour la consommation humaine directe.

Zones B
Zones dans lesquelles les coquillages peuvent être récoltés, mais ne peuvent être mis sur le marché qu’après avoir subi un traitement dans un centre de purification ou après reparcage en vue de satisfaire aux normes sanitaires. Les coquillages provenant de ces zones ne peuvent dépasser la limite, basée sur un test du nombre le plus probable (NPP) à cinq tubes et trois dilutions, de 4600 E.coli par 100 g de chair et de liquide inter valvaire.

Zones C
Zones dans lesquelles les coquillages peuvent être récoltés, mais ne peuvent être mis sur le marché qu’après un reparcage de longue durée en vue de satisfaire aux normes sanitaires. Les coquillages provenant de ces zones ne peuvent dépasser la limite, basée sur un test du nombre le plus probable (NPP) à cinq tubes et trois dilutions, de 46000 E.coli par 100 g de chair et de liquide inter valvaire.

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